Cette page est destinée à partager des messages particuliers, parfois aussi courts que bouleversants, mais toujours spontanés et authentiques, comme savent l'être les animaux, tellement mieux que nous.
Ce matin, je regardais la neige tomber dans mon jardin depuis la fenêtre de mon bureau.
Je suis toujours fascinée par le silence que crée l’impact de ces millions de petits cristaux sur la Terre.
J'aime confier à ces petits flocons, l'espace de quelques instants, l'effervescence de ma vie quotidienne et de mes pensées, puis me délecter de la sensation de plénitude et de sérénité que
cela me procure. Un instant à l'écoute du silence. Un moment de repos. Une pause. Là.
Seule avec moi-même et des millions de flocons.
Existe-t-il un moment plus propice que l'hiver pour prendre le temps d'être à l'écoute ? Du silence, d'abord, pour pouvoir s'entendre soi, puis ceux qui nous sont chers ?
Et si ceux qui nous sont chers étaient déjà à notre écoute ? Et s'ils avaient quelque chose à nous dire ? N'est-ce pas le moment de tendre l'oreille ?
J'ai regardé ma chienne qui était là, juste à côté de moi et je lui ai demandé si elle avait envie de me parler. Elle m'a chuchoté : "Et si on allait dehors ?"
Son grand âge et son arthrose ne lui permettant plus de se promener très loin ni de jouer, je lui demande machinalement :
"Pour quoi faire ?
- Rien !"
J'ai ouvert la porte et on a regardé les flocons tomber, pendant que l'air frais caressait nos poumons...
C'était un moment pour elle et moi. Un moment précieux à l'écoute de Soi et de l'Autre.
Serge, le pigeon entravé...
Notre voisin était un monsieur très discret mais généreux et un véritable amis des animaux. Il venait d'adopter 4 poules et 1 pigeon, lorsque le cancer l'a brutalement emporté. Ses 2 fils nous
ont alors demandé si l'on acceptait de prendre soin de sa petite bassecour. Et voilà comment ce petit monde est entré dans ma vie... et dans mon jardin.
Depuis ce jour, Serge le pigeon vit en totale liberté. Malheureusement, il arrive que ses pérégrinations quotidiennes lui apportent quelques misères. Un jour, c'est une ficelle de sac
poubelle qui lui ligote les pattes, un autre, c'est un chat qui lui a volé une plume... Mais chaque soir, il rentre sagement au poulailler, quelles qu'aient été ses aventures de la journée.
Il y a quelques jours, Serge est rentré avec un grosse ficelle attachée aux pattes, le contraignant à ne se déplacer qu'à tout petits pas maladroits. Il était déjà revenu un jour avec un fil mais
il était assez long pour que je puisse l'attraper sans difficultés. Mais cette fois, la ficelle était bien emberlificotée entre ses pattes et ne me laissait aucune prise.
J'ai bien essayé, chaque matins et soirs, d''intercepter Serge à l'entrée du poulailler, mais il est agile et il est difficile d'aller contre ses réflexes. Alors au bout de quelques tentatives
infructueuses, j'ai décidé de lui consacrer le temps qu'il faudrait pour le sortir de cette affaire et mes ciseaux en poche, j'ai commencé à communiquer avec lui.
Les animaux ont beau comprendre nos intentions, il ne suffit pas de les en informer pour qu'ils puissent surmonter leurs réflexes que des milliers de générations avant lui ont
pris soin d'entretenir pour leur survie. Mais il fallait bien que je l'attrape et à force de persévérance, c'est bien la Communication Intuitive® qui m'a permis de délivrer ce cher Serge
de ses entraves.
Chaque fois que je m'approchais de lui, Serge s'envolait, évidemment. Son réflexe de fuite était toujours le plus fort et ne l'autorisait pas à se laisser attraper, même pour de bonnes raisons.
Mais je refusais d'abandonner et j'ai très vite remarqué qu'à chaque communication suivie d'une tentative, Serge s'enfuyait un peu plus tard et revenait plus vite vers moi, se reposer sur la
porte de mon jardin.
En fait, il me laissait de plus en plus de chance de l'attraper. C'était bouleversant !
Il luttait contre ses propres réflexes et finalement, ce fût une histoire de moins d'une heure. J'ai pu attraper Serge et lui rendre toute sa mobilité.
La mésange Bleue
C'était le 25 décembre :
«Est-ce que la Nature se fait jolie ?»,
me demanda un petit oiseau bleu, à quelques arbustes de moi.
C’était Noël. Je pensai d’abord à nos sapins décorés...
Il insista : «Est-ce que la Nature se fait jolie ?».
Posé sur un de ces arbres dont jaillissent des fleurs jaunes
aux premiers rayons de printemps, il se balançait légèrement.
Le vent était très discret et doux...
Trop doux pour un Noël.
«Non, le printemps n’est pas encore là, lui répondis-je.
Le grand froid arrive. Il est en retard, mais il arrive. Préparez-vous bien.»
Cet oiseau de mars était venu me demander si le printemps était déjà là. J’étais émue qu’il s’adresse à moi, mais inquiète de le voir si désorienté.
Le petit ver
L'une des communications spontanées les plus courtes que j'ai vécu, c'était avec un ver de terre.
A genoux dans mon jardin, je suis tombée nez-à-nez avec un spécimen particulièrement grand. J'ai eu envie simplement de lui dire qu'il avait de l'importance pour moi et que je le remerciais pour
le travail qu'il accomplissait sous la terre, qui permettait aux plantes des vivre et à nous de nous nourrir des plantes. Simplement.
J'ai entendu en retour : "Intérêt ?... Intérêt ?... avec un étonnement et une émotion très touchante !
Ce petit ver était aussi étonné de voir un humain lui porter de l'attention, que moi, de recevoir la gratitude de ce petit être qui me prouvait encore une fois, la sensibilité du monde animal, de
tous les animaux, sans exception.