Cette page est destinée à partager des messages particuliers, parfois aussi courts que bouleversants, mais toujours spontanés et authentiques, comme savent l'être les animaux, tellement mieux que nous.
2 avril 2023
La culpabilité face à la fin de vie d'un animal, surtout quand il est question d’euthanasie, est un sujet très douloureux !
Cette culpabilité est parfois aussi difficile à vivre que le deuil lui-même.
Les questions de l’accompagnement et de l'euthanasie se posent parce que l'on a la possibilité de soulager notre animal de ses souffrances. Nous avons, légalement,
le droit de vie ou de mort sur notre animal par cet acte d’euthanasie.
Mais ce droit nous condamne-t-il à devenir responsable du sort de notre animal ? Sommes-nous inévitablement condamnés à devenir son «bourreau» ? Celui qui lui
inflige soit la souffrance, soit la mort, par sa décision ou sa non-décision ?
La mort est une chose inévitable vers laquelle nous allons tous. C’est dans l’ordre des choses. Malheureusement, le passage de la vie à la mort est rarement aussi serein que nous la souhaiterions
à ceux que nous avons tant aimés. Alors comment faire le choix de laisser vivre un animal avec ses souffrances, alors que nous aurions la possibilité de le soulager ? A l’inverse, comment décider
de faire mourir un être que nous aimons si fort et qui a peut-être encore des choses à vivre, malgré ses souffrances ?
Il est déjà si difficile d'accepter l'inévitable séparation qui arrive et qui nous broie déjà le cœur. Comment supporter en plus le poids de ces choix impossibles ?
J'entends si souvent : "Il souffre, c'est ma faute, je n'arrive pas à le laisser partir" ou encore "J'ai peur qu'il ne me pardonne jamais de l'avoir fait euthanasier".
Il n’y a pas de réponse universelle à toutes questions. Justement parce que face à la mort nous avons chacun nos propres peurs et nos propres croyances. Les animaux aussi ont, chacun, leur propre
façon d’appréhender la fin de vie, la souffrance et la mort. Et ils peuvent avoir un regard très différent du nôtre.
Alors oui, je crois que ce n’est pas parce que nous avons ce droit légal de vie ou de mort sur notre animal que nous devons forcément le prendre. J’entends par là que devant un
choix si difficile, nous devons envisager avant tout d’accompagner au mieux notre animal dans son chemin, dans sa souffrance et dans la mort, au jour le jour.
Vous n’êtes pas responsable de son âge, de ses maladies, de ses douleurs. Vous êtes responsable de ce que vous pouvez lui apporter comme réconfort, soins, amour et présence.
L’euthanasie s’impose parfois comme une évidence, comme un soulagement et un acte d’amour. Et c’est une chance dans ce cas de pouvoir y accéder. Mais parfois, elle résonne comme une
obligation morale portée par notre entourage, avec laquelle on n’est pas toujours à l’aise et qui nous pousse à prendre des décisions avec lesquelles nous ne sommes pas en paix.
Je suis triste de voir tant de gens vivre dans le tourment les derniers instants avec leur animal, torturés par cette question de l’euthanasie ou non. Comme si la souffrance et la mort de notre
animal était inévitablement le résultat de NOTRE choix et comme si cette décision pouvait en un instant faire basculer définitivement notre statut de gardien-protecteur à celui de traître.
Pourtant, notre rôle, c’est seulement de l’accompagner le mieux possible, dans l’instant, dans ce «maintenant» qu’il est en train de vivre.
Notre rôle, c’est d’accepter ce qui arrive en lui donnant notre amour et en acceptant le sien.
Notre rôle est d’être là et d’être à son écoute.
Et alors, seulement, nous pouvons lui proposer des solutions pour l’aider à traverser cette épreuve.
Et pour cela, nous avons plein d’outils !
Il y a les soins, bien sûr, de toutes sortes, visant à soulager au mieux leurs douleurs, leur apporter de la mobilité, etc. Il y a l’écoute, au quotidien. La communication animale, évidement.
Mais il y a aussi notre propre sensibilité, celle de notre cœur qui nous dit qu’aujourd’hui, là, maintenant, quelque chose est différent. Notre animal change d’attitude, semble éteint ou au
contraire a peut-être un sursaut de vitalité soudaine...
Il n’y a pas de réponse universelle, ni de vérité.
Votre animal n’attend pas de vous le miracle de lui ôter toute souffrance. Il n’attend que votre amour. Alors si vous pouvez lui donner, vous ne pouvez pas échouer.
Nous n’avons pas l’obligation de décider pour eux. Mais nous avons le devoir d’être là, jusqu’au bout, quoi qu’il arrive.
Certains animaux acceptent qu’on les aide à partir. D’autres non. Certains en ont besoin, mais pas tout de suite. Écoutez votre cœur. Ne doutez pas de votre amour pour votre animal car lui n’en
doute pas.
Quoi que vous fassiez, vous le faites avec le cœur et il le sait.
Camille Krencker
4 Avril 2020
Ténor est le cheval de ma Maman. Il a 22 ans.
Même si nous sommes séparés de 500km, il fait partie de mes tout premiers «sujets d’étude»... Autant dire que je le suis depuis de nombreuses années et que la communication est toujours très
fluide.
A la demande de son humaine, j’ai profité de cette période de confinement pour lui expliquer la situation et lui demander, évidemment, comment il se sentait.
Ténor est maintenant un vieux cheval. Il est bien ancré, intelligent, sage et plein d’énergie. Il vit dans un très grand pré, au milieu d’un grand troupeau, avec ce que ça implique comme
mésaventures au quotidien : les petits nouveaux qui troublent l’équilibre du troupeau, les anciens qui nous quittent, les saisons, les bobos, etc.
La situation actuelle de confinement est un événement supplémentaire qui vient perturber leur quotidien. Leur propriétaire ne vient plus, ou moins souvent et surtout il s’inquiète pour son
cheval, ce que certains d’entre eux perçoivent, même à distance. Et à ce sujet, Ténor avait quelque chose de tout à fait étonnant à nous dire et avec l’autorisation de son humaine, j’ai le
plaisir de le partager avec vous.
(Pour rappel, les informations me parviennent sous formes de pensées-images-ressentis. Les mots que je pose dessus sont un moyen de vous communiquer ces pensées. Ténor n’utilise évidemment pas le
mot «virus», mais il a conscience de ce qui touche notre monde.
A noter également : il se trouve en Alsace où l’ambiance générale est, comme vous le savez, particulièrement délétère en cette région largement touchée par le Coronavirus.
Voici, donc, ce qu’il m’a confié, tout à fait spontanément, lorsque je lui ai expliqué pourquoi son humaine ne venait plus le voir :
«Je sais. (pour la situation, l’épidémie...). Quelque chose change aussi au niveau de l’énergie des chevaux, ici. Il y a un changement de conscience et un nouveau «vivre ensemble» qui s’organise.
Les humains vivent un tournant important, les animaux, eux, reprennent des forces et s’apaisent, tout en recevant une énergie nouvelles, puissante, unifiante, orchestrée par une Grande Force et
très largement diffusée (elle ne se résume pas au virus).
Les animaux ici sont touchés par cette nouvelle conscience de qui ils sont. C'est une nouvelle richesse, une nouvelle intelligence.
Alors il faut s’attendre à des changements en chacun de nous. Et les humains percevront ce changement plus tard (lorsqu’ils retrouveront leur cheval) de façon positive ou négative, selon
qu’il se présentera avec humilité ou non devant son cheval.
Je sais que tu ne reviendras pas tout de suite. Nous nous réorganisons aussi.
Les chevaux acceptent ce qui arrive et «vivent avec», contrairement aux humains qui cherchent à «éradiquer».
Ce «virus» est «créateur», «sculpteur de nouvelles choses» et n’est qu’une partie visible d’une grand changement largement organisé. Il est l’un des nombreux acteurs au service d’un nouveau
monde, dont, encore une fois, l’humain profitera, selon qu’il se montre humble et capable de réapprendre.
Ce dont nous avons besoin actuellement, c’est la quiétude des hommes. Leur confiance. Les jeunes (chevaux) sont en train d’apprendre ! Nous leur faisons profiter de notre sagesse, il y a une
continuité dans les apprentissages que vous avez amorcés avec eux avant. Soyez confiants.
Il se forme ici une sagesse nouvelle, globale. Certains auront du mal à reconnaître leur cheval. Mais ils auront la mission de reconnaître ce qu’il aura de meilleur.»
TÉNOR, AVRIL 2020
2017
Janvier 2018
Ce matin, je regardais la neige tomber dans mon jardin depuis la fenêtre de mon bureau.
Je suis toujours fascinée par le silence que crée l’impact de ces millions de petits cristaux sur la Terre.
J'aime confier à ces petits flocons, l'espace de quelques instants, l'effervescence de ma vie quotidienne et de mes pensées, puis me délecter de la sensation de plénitude et de sérénité que
cela me procure. Un instant à l'écoute du silence. Un moment de repos. Une pause. Là.
Seule avec moi-même et des millions de flocons.
Existe-t-il un moment plus propice que l'hiver pour prendre le temps d'être à l'écoute ? Du silence, d'abord, pour pouvoir s'entendre soi, puis ceux qui nous sont chers ?
Et si ceux qui nous sont chers étaient déjà à notre écoute ? Et s'ils avaient quelque chose à nous dire ? N'est-ce pas le moment de tendre l'oreille ?
J'ai regardé ma chienne qui était là, juste à côté de moi et je lui ai demandé si elle avait envie de me parler. Elle m'a chuchoté : "Et si on allait dehors ?"
Son grand âge et son arthrose ne lui permettant plus de se promener très loin ni de jouer, je lui demande machinalement :
"Pour quoi faire ?
- Rien !"
J'ai ouvert la porte et on a regardé les flocons tomber, pendant que l'air frais caressait nos poumons...
C'était un moment pour elle et moi. Un moment précieux à l'écoute de Soi et de l'Autre.
14 février 2018
2016
Notre voisin était un monsieur très discret mais généreux et un véritable amis des animaux. Il venait d'adopter 4 poules et 1 pigeon, lorsque le cancer l'a brutalement emporté. Ses 2 fils nous
ont alors demandé si l'on acceptait de prendre soin de sa petite bassecour. Et voilà comment ce petit monde est entré dans ma vie... et dans mon jardin.
Depuis ce jour, Serge le pigeon vit en totale liberté. Malheureusement, il arrive que ses pérégrinations quotidiennes lui apportent quelques misères. Un jour, c'est une ficelle de sac
poubelle qui lui ligote les pattes, un autre, c'est un chat qui lui a volé une plume... Mais chaque soir, il rentre sagement au poulailler, quelles qu'aient été ses aventures de la journée.
Il y a quelques jours, Serge est rentré avec un grosse ficelle attachée aux pattes, le contraignant à ne se déplacer qu'à tout petits pas maladroits. Il était déjà revenu un jour avec un fil mais
il était assez long pour que je puisse l'attraper sans difficultés. Mais cette fois, la ficelle était bien emberlificotée entre ses pattes et ne me laissait aucune prise.
J'ai bien essayé, chaque matins et soirs, d''intercepter Serge à l'entrée du poulailler, mais il est agile et il est difficile d'aller contre ses réflexes. Alors au bout de quelques tentatives
infructueuses, j'ai décidé de lui consacrer le temps qu'il faudrait pour le sortir de cette affaire et mes ciseaux en poche, j'ai commencé à communiquer avec lui.
Les animaux ont beau comprendre nos intentions, il ne suffit pas de les en informer pour qu'ils puissent surmonter leurs réflexes que des milliers de générations avant lui ont
pris soin d'entretenir pour leur survie. Mais il fallait bien que je l'attrape et à force de persévérance, c'est bien la Communication Intuitive® qui m'a permis de délivrer ce cher Serge
de ses entraves.
Chaque fois que je m'approchais de lui, Serge s'envolait, évidemment. Son réflexe de fuite était toujours le plus fort et ne l'autorisait pas à se laisser attraper, même pour de bonnes raisons.
Mais je refusais d'abandonner et j'ai très vite remarqué qu'à chaque communication suivie d'une tentative, Serge s'enfuyait un peu plus tard et revenait plus vite vers moi, se reposer sur la
porte de mon jardin.
En fait, il me laissait de plus en plus de chance de l'attraper. C'était bouleversant !
Il luttait contre ses propres réflexes et finalement, ce fût une histoire de moins d'une heure. J'ai pu attraper Serge et lui rendre toute sa mobilité.
La mésange Bleue
C'était un 25 décembre 2015 :
«Est-ce que la Nature se fait jolie ?»,
me demanda un petit oiseau bleu, à quelques arbustes de moi.
C’était Noël. J'ai pensé d’abord qu'il parlait de nos sapins décorés...
Il insista : «Est-ce que la Nature se fait jolie ?».
C'est là que j'ai remarqué quelque chose d'anormal, et inquiétant : il était posé sur un Forsythia en fleurs... Ces fleurs
jaunes qui ne jaillissent normalement qu'aux premiers rayons de printemps ! Il se balançait légèrement. Le vent était très discret et doux... Beaucoup trop doux pour un Noël.
«Non, le printemps n’est pas encore là, lui répondis-je.
Le grand froid arrive. Il est en retard, mais il arrive. Préparez-vous bien.»
Cet oiseau de mars était venu me demander si le printemps était déjà là. J’étais émue qu’il s’adresse à moi, mais inquiète de le voir aussi désorienté que notre Nature.